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Église
Notre-Dame-du-Mont

À l’emplacement de cet édifice religieux, une première église est construite en 1586 sous le nom de Notre-Dame du Mont de Rome. Les marins rescapés d’un naufrage venaient y déposer des offrandes devant l’autel Notre-Dame de la mer.
Pendant la Révolution, cette église est vendue à un particulier le 25 août 1791. Après diverses ventes, la ville de Marseille décide le 30 mai 1821 de l’acheter et de la reconstruire car elle ne répondait plus aux exigences du quartier qui s’était développé. La pose de la première pierre de la nouvelle église a lieu le 14 avril 1823 et sa consécration est effectuée le 29 février 1824 par Mgr Fortuné de Mazenod. En 1839, le compositeur Frédéric Chopin a joué de l’orgue présent dans cette église alors qu’il était de passage à Marseille, en provenance de
Majorque avant de rejoindre Nohant. C’était pour les obsèques d’un ami, le célèbre chanteur Nourrit, décédé prématurément. À la fin des obsèques, Chopin vint voir Monsieur le curé et lui dit « cet orgue ne vaut rien, vendez-le. » Ce qui rejoignait l’avis de ce dernier. L’orgue sera revendu à la commune d’Eyguières. Mais là non plus, l’instrument ne fut guère apprécié, et sa tuyauterie sera revendue un peu plus tard. Ce n’est qu’en 2007 que l’instrument est entièrement restauré par le facteur d’orgues Pascal Quoirin. Pour remplacer l’instrument disparu, on fit appel au facteur d’orgues Ducroquet, successeurs de Daublaine et Callinet, pour la fourniture d’un orgue de 24 jeux sur 2 claviers et pédalier. Cet orgue devint très vite inutilisable de fait de la déficience de sa transmission (pneumatique). L’orgue a été protégé en tant que Monument Historique par une mesure de classement, et ce sont ses parties Ducroquet qui ont permis d’obtenir cette protection. En 2007, l’instrument fut entièrement démonté pour être restauré. Le travail a été confié à Jacques Nonnet (Orgues Giroud Successeurs) à Bernin (Isère).
L’église Notre-Dame du Mont est de style néoclassique. Sur la façade principale au- dessus de l’entrée se trouve un haut relief en céramique polychrome, exécuté à Toulouse et posé en 1898, représentant la visitation. La frise est en lave du Vésuve. À l’intérieur une inscription en latin placée au-dessus de la grande porte rappelle l’histoire de l’édifice. L’église présente surtout un intérêt pour les différents tableaux en provenance du couvent des Minimes détruit à la Révolution.